Variétés hybrides F1 : Une grande arnaque ?

Saviez-vous que depuis les vingt dernières années, les semences potagères hybrides F1  inscrites au Catalogue Officiel, sont passées de 20 à 80 %. Pour les espèces telles que le maïs ou le tournesol, c’est quasiment 100 % !

Qu’est-ce qu’une variété hybride, aussi appelée “hybride F1” ?

Pendant des milliers d’années, les Hommes ont adapté les variétés à leur environnement. Leurs savoir-faire, alliés aux aléas climatiques et aux échanges de semences entre voisins et voyageurs, ont permis de développer des centaines de milliers de variétés de toutes espèces. A la fin de la deuxième guerre mondiale, va commencer un processus totalement contraire par le développement des variétés hybrides de première génération dites hybrides F1.

On appelle hybride F1, le croisement entre deux variétés distinctes, dont les graines ne se “reproduiront pas fidèlement” à partir de la seconde génération (F2). En effet, lorsqu’on croise deux lignées parentales pures, les descendants de la première génération F1 portent une combinaison de gènes provenant des deux parents. Cela peut conférer des avantages tels qu’une vigueur accrue, parfois une croissance plus rapide, une productivité plus importante, une meilleure résistance aux maladies ou encore d’autres caractéristiques améliorées par rapport à leurs parents. Cependant, en récoltant des graines d’une tomate hybride F1, le fruit résultant de ces graines que vous aurez plantées serait un mélange génétique aléatoire et ne ressemblerait pas à la tomate d’origine dont les graines ont été récoltées. Les plantes de seconde génération (F2) qui résulteraient seraient constituées d’une population très hétérogène, et très peu productive. En termes pratiques, cela signifie que les cultivateurs doivent racheter de nouvelles graines de ces hybrides brevetés chaque année et ne peuvent pas conserver les leurs pour les resemer.

Chez Alsagarden, nous ne proposons aucune variété hybride F1, uniquement des variétés stables, dont les graines peuvent être reproduites de manière fiable et transmises d’année en année, de génération en génération. Ainsi, nous encourageons les jardiniers, maraichers et agriculteurs à se refuser de cultiver des variétés hybrides F1. Cela ne relève pas d’une opposition au progrès, bien au contraire : L’hybridation est, en réalité, une étape même indispensable pour obtenir de nouvelles variétés ! Que cette hybridation soit le fruit du travail humain, du transport par le vent ou de la pollinisation par les insectes, elle n’est en soi pas contre-nature. Cependant, commercialiser des graines d’une variété hybride de première génération, en connaissant son instabilité dans la seconde génération, conduisant inexorablement le cultivateur à racheter des graines l’année suivante, soulève bien des questions éthiques !

En effet pour obtenir une nouvelle variété fixée, stable et reproductible, il faut plusieurs années de sélection, généralement 8 à 10 générations. Comprenez qu’il est plus simple, plus rapide et surtout plus rentable de vendre les graines d’une hybridation de première génération et d’en faire la promotion, que de passer une décennie à travailler sur le développement d’une vraie variété, stable par une sélection minutieuse !