Astuces : Semer sans se tracasser

Parfois les novices en jardinage sont réticents à réaliser des semis eux mêmes et préfèrent acquérir des plants prêts à planter directement. En effet, les aprioris sont nombreux et la peur de l’échec est bien souvent un frein. Pourtant, le semis est la méthode la plus économique pour obtenir des plants en quantité et en suivant quelques règles simples, le semis devient un jeu d’enfant !

Astuce 1 : Organisez-vous et planifiez vos semis

Planifier est un art : Il faut réfléchir, anticiper, et tout noter. C’est l’assurance de ne pas gâcher de semences, de ne pas manquer la bonne période de semis et d’utiliser au mieux l’espace et de bien gérer son temps. Cela évite aussi d’avoir à recommencer le travail. Donc munissez-vous d’un calepin et d’un crayon puis dressez l’inventaire de votre grainothèque, de vos besoins et réalisez un petit calendrier. Indiquez quelle espèce, quelle variété doit être semée, ou, quand et de quelle manière.

Astuce 2 : Pour récolter tôt, pas besoin de semer tôt :

Lors de semis en intérieur, il arrive que les jeunes plantules développent une longue tige fine, qui manque de rigidité et s’affale, c’est qu’elles manquent de lumière et qu’elles ont trop chaud. En effet, la température est généralement favorable à la croissance mais paradoxalement celles-ci vont pousser en manquant de lumière. Et au fur et à mesure que les tiges s’amincissent, les jeunes pousses deviennent plus petites, plus pâles, et s’affaiblissent…parfois jusqu’à en mourir. C’est que qu’on appelle l’étiolement des semis ou plus communément on dit que « les semis filent » ! Pour éviter ce phénomène d’étiolement des semis, il convient de ne pas semer trop tôt dans l’année, attendez que les jours se rallongent. Il est aussi important d’éviter les semis trop denses, pour cela n’hésitez pas à éclaircir quelques jours après la germination des graines.

Astuce 3 : Acclimatez vos semis progressivement :

Si vous passez les plantes trop rapidement de l’atmosphère protégée de la maison, de la serre ou du châssis, au froid extérieur, elles vont subir un véritable stress. Les parois de leurs cellules sont trop tendres pour supporter le dessèchement dû au vent, même modéré, la chaleur des rayons directs du soleil, la montée et la baisse trop rapides des températures et la fraîcheur des nuits. Dans l’idéal, cette transition se fait sur deux semaines. On commence en laissant les plantes dehors une heure ou deux à l’ombre, le jour, puis on les rentre de plus en plus tard, pour finalement les laisser dehors, au soleil modéré, quand il n’y a plus de risque de gel.

Repiquez en pleine terre lorsque les gelées ne sont plus à craindre !

Astuce 4 : Repiquez les semis au bon moment :

Après la levée, les deux « feuilles » que vous voyez sont en fait des cotylédons, c’est-à-dire des organes de réserve issus de la graine et destinés à nourrir la plantule pour qu’elle développe sa racine. Les deux vraies feuilles apparaissent ensuite. On peut repiquer jusqu’au stade six feuilles environ. L’important est que les plantules ne s’étiolent pas si elles restent trop serrées. Le repiquage est le déménagement de la plantule de la caissette où elle pousse à un godet individuel ou directement dehors en pleine terre. La plantule doit être le moins possible traumatisée au cours de cette opération. Procédez idéalement par un jour frais et sans soleil, ou travaillez tôt en matinée.