Selon une enquête récente, 7 jardiniers sur 10 utilisent encore du terreau universel pour leurs semis ! Comme son nom le laisse entendre, le terreau universel est conçu pour “tout faire”. S’il répond à un large éventail de besoins, il ne tient toutefois aucunement compte des exigences spécifiques des semences fraîchement semées. Résultat : il devient l’une des principales causes d’échec des semis réalisés à la maison !
Pourquoi le terreau universel est-il inadapté ?
1. Trop riche en nutriments : Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les graines n’ont pas besoin d’un sol trop riche pour germer. Elles contiennent déjà toutes les réserves nécessaires à leurs premiers jours de vie. Un terreau trop nourri risque de brûler leurs racines encore embryonnaires, provoquant un stress inutile et, parfois, irréversible.
2. Structure trop grossière : Le terreau universel contient des fibres épaisses, des écorces mal décomposées, voire des cailloux. Ces éléments créent un environnement peu homogène, entravent la levée des semis, empêchent une bonne répartition de l’humidité et freinent la croissance harmonieuse des racines.
3. Rétention d’eau excessive : Ce type de substrat retient souvent trop l’eau et manque d’aération. Résultat, les graines peuvent pourrir avant même de lever, et si elles germent, les jeunes tiges sont victimes de maladies cryptogamiques comme la fonte des semis. Cette maladie, redoutée des jardiniers, fait flétrir les pousses en quelques heures seulement.
Et après la levée ? Une stagnation silencieuse
Même si vos semis lèvent correctement, l’usage d’un terreau inadapté a souvent des effets “invisibles” mais redoutables. Beaucoup de jardiniers remarquent que leurs jeunes plants stagnent pendant plusieurs semaines sans produire de nouvelles feuilles, développent des racines courtes ou mal formées, restent chétifs et jaunes malgré un arrosage régulier, et finissent par péricliter sans explication apparente. C’est le syndrome du “faux départ” : la plante est lancée, mais sans énergie, sans fondation solide, elle ne peut pas grandir.
La solution : opter pour un terreau spécial semis
Les terreaux spécialement conçus pour les semis offrent une texture fine et légère, assurant une bonne aération et un drainage optimal. Ils sont également relativement pauvres en nutriments, ce qui est idéal pour le développement initial des plantules.
Pour ceux qui souhaitent une alternative économique, il est possible de créer un mélange maison : 1/3 de fibre de coco ou tourbe blonde, 1/3 de vermiculite ou perlite et 1/3 de compost très mûr. Ce mélange offre une structure idéale pour les semis tout en étant respectueux de l’environnement
Abandonner le terreau universel au profit d’un substrat adapté est un petit changement qui peut faire une grande différence dans la réussite de vos semis. Offrez à vos jeunes plantes le meilleur départ possible en choisissant le bon terreau dès le début !
Jardinier-paysagiste et géographe de formation, je suis passionné par le monde végétal et ses innombrables curiosités. Fondateur de la Graineterie Alsagarden et militant d’un jardinage en accord avec la Nature, je suis aussi un fervent défenseur des variétés anciennes, libres et reproductibles. Découvrez mon parcours, mon histoire et mes dernières publications via ce lien !