Si notre passion du jardinage est commune, on voit bien que les façons de jardinier sont parfois très différentes, selon les habitudes, les connaissances, les tempéraments et les certitudes de chacun(e). Il n’existe pas de jardinier-type, aux pratiques standardisées…on pourrait dire qu’il y a autant de jardins qu’il y a de jardiniers ! En effet, chacun envisage et organise son petit lopin de terre, selon ses propres goûts, ses envies mais aussi selon ses affinités avec l’univers végétal !
Toutefois, on peut classer les jardiniers en trois grandes catégories !
>>> Le jardinier conventionnel : Le jardinier conventionnel jardine comme son père et son grand-père. Gardien des traditions potagères, il travaille sa terre en automne à deux fers de bêche et ne rechigne pas user des herbicides, fongicides et engrais minéraux. On trouve, mais pas toujours, au fond de son jardin, un tas de compost et il épand, quand il peut en avoir, de bonnes brouettes de fumier offert par le voisin. Pour ces produits, les doses qu’il utilise sont assez souvent “pifométriques” tout en sachant qu’il vaut mieux en mettre un peu plus que conseillé, ou lu sur la notice, afin d’assurer le résultat ! Ses variétés de légumes restent celles qu’il connait bien, les gammes classiques et surtout les plus productives. Grâce à ces choix les rendements seront satisfaisants et c’est bien là le principal.
>>> Le jardinier bio : Avec le jardinier bio, l’écologie règne au jardin puisque tout ce qui n’est pas naturel est banni du jardin…ni pesticide, ni herbicide, ni d’engrais chimiques ne sont utilisés. Le jardinier bio préfère les solutions naturelles comme la fabrication de purins par exemple. Il attache une grande importance à la qualité de sa terre qu’il bichonne avec du compost, des amendements, des paillis ou encore des engrais verts. Sa terre est grouillante de vie et de vers de terre. Les mauvaises herbes y sont des alliées : on les maitrise sans les faire toutes disparaitre car certaines vont accueillir les butineurs et même décompacter le sol. Qu’importe l’abondance, car le rendement n’est pas le seul objectif, si on a des légumes sains et gouteux, là est l’essentiel. Même si la Nature ne se montre pas très clémente avec lui, fidèle à sa doctrine, le jardinier bio ira jusqu’à perdre une partie de sa récolte…mais sera fier de n’avoir pas dérogé à ses principes.
>>> Le jardinier raisonné : Un peu près à mi-chemin entre le jardinier conventionnel et le jardinier bio, la philosophie du jardinier raisonné est de produire des légumes dans le respect de l’environnement. Adepte du jardinage naturel, il traite sa terre avec respect, évite les produits industriels au maximum, au profit des méthodes et des engrais naturels… tant que cela est possible car ce jardinier semble surtout pragmatique. Là ou il diverge du jardinier bio, c’est qu’en cas d’attaque sévère de prédateurs ou de maladies, il acceptera de se résoudre à user du secours de la chimie quand tous les moyens naturels auront été épuisés. Toutefois, c’est un jardinier qui mesure, du mieux possible, les doses de produits qu’il utilise tant au niveau des engrais que des produits de traitement. Alors que le jardinier conventionnel traitera de façon préventive, même si ses plantations ne sont pas menacées, le jardinier raisonné tentera de n’agir qu’au bon moment, à bon escient, avec le produit adapté, sur une maladie ou un prédateur identifié et aux bonnes doses.
Et vous ? Quel type de jardinier êtes-vous ?
Bien entendu, ces catégories de jardiniers ne sont pas aussi tranchés. Parfois, des jardiniers adepte du jardinage bio vont tout de même s’autoriser un petit écart pour sauver une récolte. Et des jardiniers conventionnels se surprennent parfois à tenter une recette de purin d’ortie ou de consoude pour le traitement du potager…bref ces catégories ne sont pas cloisonnés et offrent bien entendu des possibilité d’évolution !