Le Chou géant de Jersey, un légume ancien hors-norme !

Le Chou géant de Jersey est une variété ancienne et curieuse de chou qui peut atteindre plus de 2,50 m de hauteur. Ce chou impressionnant cultivé traditionnellement à Jersey depuis 1827 produit de grosses tiges qui sont récoltés et séchés pour en faire des cannes et bâtons de marche. A l’époque, l’île de Jersey exportait plus de 30.000 “bâtons de chou” chaque année. Aujourd’hui, ce chou typique de Jersey est cependant de plus en plus rare dans le paysage de l’île !

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Le chou de Jersey, un légume très à la mode au XIXe siècle !

Le chou de Jersey, un légume à succès !

Du genre « chou à lapin » ou « chou-cavalier », cette variété géante est généralement non consommée. Cependant, ses feuilles sont comestibles mais on préfère les donner au bétail. Dans les années 1830, ce chou a causé un véritable bouleversement dans le monde agricole, il aurait été cultivé dans presque tous les jardins. La rumeur disait à que les moutons qui se nourrissaient des feuilles du chou géant des îles Anglo-normandes produisaient de la laine plus belle et avec une texture plus soyeuse !

Les feuilles du chou de jersey étaient aussi utilisées pour envelopper le beurre pour le marché. Et comme si ce n’était pas assez de succès pour un légume, une fois que toutes les feuilles avaient été mangées, la tige du chou pourrait alors être séché et transformé en bâton de marche à la mode ! D’ailleurs, la fameuse canne de Charlot (Charlie Chaplin) a été faite à partir d’un chou de Jersey.

Charlotet sa canne en chou de Jersey !

Charlot et sa canne en chou de Jersey !

Comment semer, cultiver et récolter le chou géant de Jersey ?

De culture facile, le Chou géant de Jersey se sème entre fin mars à fin avril en sillons espacés de 75 cm, dans un sol riche, frais et en situation ensoleillée. En le laissant grandir environ 12 mois, il pourra atteindre jusqu’à 2,5-3 mètres de hauteur. Lorsqu’il atteint la taille qui convient, il peut être coupé. La tige est ensuite laissée pour une année entière à sécher avant qu’il puisse être utiliser pour en faire une canne. La racine est également laissé intact car elle peut être utilisée pour faire une poignée. Le résultat final est un bâton creux, léger mais très solide, comme le bambou.