Kokedama : Un art à mi-chemin entre le bonsaï et l’art floral !

Mariage de plusieurs techniques ancestrales existantes au Japon, le Kokedama est une méthode de culture étonnante et particulièrement esthétique apparue au début des années 1990. Concrètement, il s’agit de « sphères de mousse » sur lesquelles s’épanouissent une plante. Très apprécié des jeunes japonais, cet art végétal connaît un essor considérable dans son pays d’origine, où de nombreuses fleuristeries lui sont exclusivement consacrées. Dans cet article, nous verrons quelles sont les plantes adaptées à cette culture ? Comment réaliser ses propres Kokedama ? Et enfin, nous verrons comment entretenir ces sculptures végétales !

Des petites plantes résistantes et peu exigeantes !

Le choix des végétaux est très large, mais il est préférable d’employer des végétaux d’intérieur, de petites tailles supportant l’humidité au niveau des racines (les cactées et les plantes nécessitant un substrat sec sont à éviter). Elles devront être résistantes et peu exigeantes. Les fougères et les petites plantes tropicales d’intérieur feront très bien faire l’affaire.

boule de mousse

Kokedama – Photo : Flickr.com / Gergely Hideg.

Comment réaliser un Kokedama à la maison ?

Pour réaliser un Kokedama, il existe diverses techniques à utiliser en fonction des plantes, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. Nous parlerons ici de la technique traditionnelle. Le substrat à utiliser est à base d’une argile noire. On ajoute divers composants en fonction des exigences de la plante. Le mélange obtenu doit être pétri longuement avec précaution. On obtient une pâte plastique. On peut alors la façonner en boule.

La plante est enlevée de son pot et les racines de la plante sont débarrassées de la terre avec précaution. Le végétal est prêt à être « transplanté ». On rassemble alors légèrement les racines. On applique le mélange sur les racines en évitant de casser les radicelles qui sont très fragiles. On ajoute du mélange jusqu’à obtenir une sphère. La taille de la sphère est question d’esthétisme, mais elle ne dépasse généralement pas dix centimètres.

La dernière étape consiste à habiller la sphère de mousse. On prend un morceau de mousse plate et l’on recouvre la sphère. La mousse est fixée à l’aide d’un fil enroulé autour de la sphère. En fonction des écoles de kokedama, le fil est soit en aluminium (0,5 mm), soit en coton noir, soit en coton vert ou soit en nylon. Une fois fini, la mousse peut être taillée pour donner un aspect plus lisse. Puis, le kokedama est plongé dans l’eau pendant environ dix minutes. Cela permet de le laver (de l’argile noire et des petits débris végétaux en particulier) et de tasser la terre autour des racines. L’eau doit être à température ambiante, voir tiède. Il ne reste plus qu’à installer la plante sur son support !

Kokedama fenêtre

Kokedama suspendus – Photo : Flickr.com / Gergely Hideg.

L’entretien du Kokedama : Quelques facteurs importants !

Les facteurs les plus importants à prendre en compte dans la culture et l’entretien ces sphères végétales sont la lumière et l’hygrométrie. En effet, le kokedama et notamment la mousse supporte très mal les rayons du soleil direct, il faut donc éviter ce genre de situation. En ce qui concerne l’arrosage, il est à adapter selon la saison et l’hygrométrie, de manière générale on immerge la sphère une fois par semaine d’octobre à avril et tous les deux ou trois jours de mai à septembre. On ressort le kokedama au bout d’une dizaine de minutes dès qu’il n’y a plus de bulles d’air qui remontent. L’eau doit être à température ambiante, faiblement minéralisée et sans chlore. Il est également important d’apporter un environnement sans courant d’air. A savoir que la mousse est étonnamment résistante…même si on a l’impression qu’elle est morte, desséchée, on peut la faire revivre et reprendre toute sa vigueur avec un peut d’eau !